Améline Vallet primée par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité

Améline Vallet a reçu le "Prix du jeune chercheur" dans la catégorie ‘’Biodiversité et enjeux de développement dans les pays du Sud’’, le mercredi 26 septembre 2018 à Paris.

Décerné par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité, ce prix récompense les jeunes chercheurs ou chercheuses qui, par leurs recherches sur la biodiversité, essaient d’apporter des réponses aux grands enjeux sociétaux afin de les transformer en question de recherche.

Vingt-quatre heures, c’est peu... C’est le temps qui a séparé l’atterrissage de l’avion d’Améline Vallet sur le tarmac parisien et la réception de son prix de jeune chercheuse, décerné par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), à l'occasion de la fête pour ses 10 ans d'existence. Deux jours auparavant, la doctorante du Cirad était encore au Pérou, où s’est déroulée une bonne partie des travaux qu’elle a menés en tant que doctorante du Cirad et du Cifor, au sein de l’UMR Cired.

Le décalage horaire n’a pas pour autant entaché l’émotion de la Lyonnaise, depuis peu enseignante-chercheuse à AgroParisTech : « Ce prix est la reconnaissance d’un travail. Cela montre la pertinence des recherches sur les liens entre environnement et développement. Et c’est faire honneur aux personnes qui y ont participé ». Huit autres chercheurs ont été salués par la FRB qui fête ses dix ans d’existence et soutient la recherche sur la biodiversité en collaboration avec les acteurs de la société civile et de l’entrepreneuriat. Chaque primé a reçu 1 500 € et un trophée. 

Améline concourait dans la catégorie « Biodiversité et les enjeux de développement dans les pays du Sud ». Au fil de son immersion sur le terrain, elle a tissé des liens avec la population péruvienne de la région d’Apurimac, qui a pris part à ses ateliers et entretiens. « Certains villageois, dont les dames qui vendaient sur les marchés locaux, étaient fous de joie en apprenant mon prix, alors qu’ils n’avaient pas conscience au début de ce que représentaient mes recherches ».

Sa thèse sur les arbitrages entre services écosystémiques accompagnant les transformations sociétales et économiques en Amérique Latine était encadrée par Bruno Locatelli du Cirad (UPR Forêts et Sociétés) et Harold Levrel d’AgroParisTech. Que ce soit au Costa Rica ou au Pérou, les travaux interdisciplinaires engagés se sont concentrés sur la façon dont les conflits d’usage d’un territoire apparaissent et leurs conséquences. « Un territoire ne peut pas offrir tous ses bienfaits – les services écosystémiques – en même temps et à tous. Il faut établir des compromis. J’ai tenté de mettre en évidence les meilleures façons de conjuguer réussite économique, équité sociale et durabilité environnementale dans la gestion des territoires ».

La nouvelle primée pense que l’aspect humain, sociologique, propre à la recherche participative, a fait toute la différence aux yeux du jury de la FRB. « Peu d’études s’étaient penchées sur le Pérou donc c’est une valeur ajoutée. La méthode de modélisation employée pour les données a été jugée innovante, ainsi que l’identification des gagnants et perdants de la gouvernance des services écosystémiques ».

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Publiée : 09/10/2018