Soutenance de thèse de Laura Brimont.

Laura Brimont soutiendra sa thèse le 5 décembre prochain au centre AgroParisTech de Montpellier, à 15h en salle Amazone.

La thèse réalisée au CIRAD (UR B&SEF Biens et Services des Ecosystèmes Forestiers tropicaux) et AgroParisTech (ABIES) s'intitule : 
                    
 "Le coût de la Réduction des Émissions issues de la Déforestation et de la Dégradation des Forêts (REDD+) à Madagascar"
La thèse a été dirigée par Alain Karsenty (CIRAD), et co-encadrée par Maya Leroy (AgroParisTech).
Le jury est composé de :
M. Marc Hufty, Professeur, Graduate Institute Geneva (Rapporteur)
Mme Catherine Aubertin, Directrice de Recherche, UMR PALOC IRD-MNHN (Rapporteur)
M. Fano Andriamahefazafy, Docteur, C3EDM, Université d'Antananarivo (Examinateur)
Mme Florence Palpacuer, Professeur, MRM, Université de Montpellier 1 (Examinateur)
M. Alain Karsenty, Docteur, HDR, UPR BSEF, CIRAD (Directeur de thèse)
Mme Maya Leroy, Docteur, Ingénieur de recherche, UFR EGPP, AgroParisTech (Co encadrant de thèse)
Résumé de thèse :
 
Le mécanisme de Réductions des Émissions issues de la Déforestation et de la Dégradation des forêts (REDD+) est devenu au cours de la dernière décennie l’un des sujets phares des négociations internationales sur le changement climatique. Ce mécanisme consiste à rémunérer les pays forestiers tropicaux pour leurs efforts en faveur de la réduction de la déforestation. Le succès de la REDD+ repose en grande partie sur un argument financier : une partie de la littérature économique sur le coût de la lutte contre le changement climatique a popularisé l’idée selon laquelle la REDD+ serait une option peu coûteuse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces études sont toutefois basées sur une vision strictement économique de la déforestation, qui est réduite à un problème d’incitation et de compensation du coût d’opportunité : la solution envisagée consiste à payer les propriétaires des terres forestières d’un montant équivalent aux revenus tirés de l’exploitation de la forêt. Partant du constat que ce cadre d’analyse de la déforestation est trop restrictif, la thèse développe une méthodologie alternative aux évaluations du coût de la REDD+ basées sur l’estimation des coûts d’opportunité, en adoptant une méthode in situ consistant à évaluer les coûts réels des projets REDD+ existants à Madagascar. Questionnant l’efficacité de ces projets sur le plan environnemental et social, nous avons adopté une démarche évaluative afin d’identifier des politiques et des mesures concrètes permettant d’améliorer l’efficacité et l’équité des projets, pour ensuite en estimer le coût.

Publiée : 20/11/2014