Couplage génétique-démographie : l'exemple de l'Angélique en Guyane française.

Ce projet à pour but d'étudier et prédire l’impact de l’exploitation pour le bois d’œuvre sur la dynamique spatiale et temporelle des populations d’Angélique (Dicorynia guianensis, Caesalpiniaceae) et sur l’évolution de leur diversité génétique. En déduire des règles de gestion « durable » de l’espèce.

Date de début du projet :

01/01/2004

Date de fin du projet :

01/01/2007

Localisation

Montpellier, et site de Paracou en Guyane française.

Description

Un travail intensif a été entamé depuis 1999 sur la dynamique des populations d’Angélique sur le dispositif de Paracou . Dans le cadre d’un projet financé par le GIP Ecofor, un inventaire exhaustif des jeunes stades (entre 1 m de hauteur et 10 cm de diamètre à 1,30m) a été réalisé sur le bloc Sud du dispositif, sur une surface d’environ 30 hectares. Des études sur le développement architectural ont été entreprises, l’existence de mycorhizes spécifiques a été recherchée, le génotypage des adultes reproducteurs et d’une partie des stades juvéniles a été réalisé. Un modèle arbre spatialisé décrivant les règles de production et de dissémination des graines, de croissance et de survie des individus à tous les stades en fonction de différents facteurs biotiques et abiotiques a été calibré et implémenté sur la plate-forme INRA-CIRAD de simulation CAPSIS ( Selva sous CAPSIS ). Les flux de gènes (dissémination du pollen et des graines) ont été explicitement modélisés, et la fabrication des génotypes des nouveaux individus assurée par le module «Genetics» de CAPSIS, développé dans le cadre d’un projet BRG «Couplage de modèles de flux de gènes et de modèles de dynamique forestière».

Les premières simulations réalisées ont montré que les flux de gènes sont peu perturbés par l’occurrence d’une exploitation. Si cette exploitation devait se répéter tous les 40 ans avec la même intensité, la survie de la population pourrait être menacée pour des raisons démographiques.

Les simulations permettent par ailleurs de tester l’hypothèse d’un fonctionnement de l’espèce en méta-population, ainsi que d’émettre des hypothèses sur l’âge de la population à Paracou .

Partenaires

Institut national de la recherche agronomique (INRA) Avignon, Bordeaux, Nancy.
 Museum national d'histoire naturelle (MNHN), Paris.
 Unité mixte de recherches "Botanique et bioinformatique de l'architecture des plantes" (UMR Amap).
 Unité mixte de recherches "Écologie des forêts" (UMR Ecofog).
 Office national des forêts (ONF), Direction Régionale de Guyane.

Agent(s) de l'unité impliqué(s)

Équipe de Paracou, Guillaume Cornu, Hélène Dessard, Sylvie Gourlet-Fleury, Nicolas Picard

Financement

GIP Ecofor, BRG, CIRAD, INRA (Fonds commun INRA-CIRAD).