Groupes fonctionnels d'espèces en forêt tropicale humide

L'objectif de ce projet est d'identifier les stratégies de regroupement d’espèces les plus efficaces pour la prédiction de la réaction des peuplements forestiers aux perturbations.

Date de début du projet :

01/01/2006

Date de fin du projet :

01/01/2007

Objectifs

La grande richesse floristique qui caractérise les forêts tropicales humides s’accompagne de la rareté de la majorité des espèces présentes. Bien que de grandes quantités de données soient collectées chaque année sur les dispositifs expérimentaux ( Paracou et Mbaïki ), il n’est possible de caractériser la réaction aux perturbations, de manière fiable, que pour les espèces les mieux représentées, ou des groupes d’espèces présentant des réactions homogènes. Lorsque l’on construit des modèles de dynamique forestière, il est indispensable d’adopter une stratégie de regroupement d’espèces :

  • qui permette de traiter le cas de toutes les espèces ;
  • qui explique au mieux la variabilité observée ;
  • qui permette d’interpréter les prédictions sur une base écologique.

Plusieurs classifications d’espèces ont déjà été proposées à partir des données de Guyane française et de RCA. Ces classifications sont basées essentiellement sur deux catégories de variables : des variables morphologiques (hauteur ou diamètre maximum) et des variables dynamiques (accroissements en diamètre, probabilités de mourir ou d’être recrutés). Différentes stratégies de regroupement ont été poursuivies : stratégies consistant à construire des groupes «globaux» homogènes du triple point de vue de la croissance, du recrutement et de la mortalité, ou stratégies consistant à construire des groupes de «processus», homogènes du point de vue de chaque variable de dynamique forestière : dans le premier cas, une espèce est rattachée à un groupe et un seul tout au long de sa vie alors que dans le deuxième cas, une espèce est rattachée à des groupes différents selon que l’on s’intéresse à sa croissance, à sa manière de mourir ou bien à son rythme de recrutement.

Nous nous intéressons à différents aspects des classifications :

  • Quelle est la classification la plus efficace en termes d’explication de la variabilité observée, lorsque l’on cherche à prédire la réaction des peuplements à l’exploitation forestière ?
  • Existe-t-il une certaine congruence, voire convergence, entre les différentes classifications qui ont été proposées en Guyane et en RCA ?
  • La connaissance de certaines caractéristiques biologiques (SLA, teneur en matière sèche, C, N ou P des feuilles, Delta13C des feuilles, densité du bois, teneur en cellulose et en lignine du bois, résistance à la dégradation, taille des graines, syndrome de dispersion …) permet-elle de rattacher, de manière fiable, les espèces à des groupes de comportement dynamique ?
  • Existe-t-il un lien entre l’importance relative de certains groupes d’espèces dans le peuplement, et la réaction de ce peuplement aux perturbations ?

Les données collectées et comparées dans le cadre de cette activité sont rassemblées dans la base de connaissance Plantraits développée en collaboration avec le Cnrs-Cefe.

Localisation

Montpellier,
Guyane française - site de Paracou 
République Centrafricaine - site de Mbaïki

Partenaires

Centre national de recherches scientifiques - Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (Cnrs-Cefe)
 Unité mixte de recherches "Botanique et bioinformatique de l'architecture des plantes" (Umr Amap)
 Unité mixte de recherches "Ecologie des forêts de Guyane"  (Umr Ecofog)
 Ministère des eaux, forêts, chasses et pêches (Mefcp) de République Centrafricaince
 Université de Bangui (Faculté des Sciences)

Agent(s) de l'unité impliqué(s)

Matthieu Delcamp (doctorant), et équipes impliquées dans les opérations Paracou et Mbaïki

Financement

Cirad
 Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable
 Institut Français de la Biodiversité