Impact de l’exploitation pour le bois d’œuvre en forêt tropicale humide centrafricaine

Ce projet à pour but d'étudier et prédire l’évolution de la structure et de la dynamique forestière après exploitation, afin de proposer des améliorations aux règles actuelles de gestion pratiquées en République centrafricaine.

Date de début du projet :

01/01/2006

Date de fin du projet :

01/01/2008

Localisation

District de La Lobaye, forêts classées de Boukoko et La Lolé, latitude : 3° 54' Nord, longitude 17° 56' Est.

Description

La forêt tropicale humide couvre en RCA environ 5,4 millions d’hectares, dont 2,6 millions sont actuellement réellement exploitables dans le massif Sud-Ouest. Les recettes d’exportation des bois (grumes, sciages et contreplaqués) représentent 7,5 % du PIB marchand et 48 % des recettes d’exportation du pays, et le secteur forestier y est le premier employeur privé. Afin d’établir dans quelles conditions et à quel rythme le stock des espèces forestières de valeur pouvait se reconstituer après exploitation, le Ministère des Eaux et Forêts centrafricain, en association avec le l'ancien département Forêts du Cirad a mis en place, à proximité de M’Baïki, un dispositif permanent d’étude de la croissance des peuplements naturels, dans les forêts de Boukoko et de La Lolé.

Le dispositif, installé en 1982 et préfigurant celui de Paracou en Guyane française, est constitué de 10 parcelles de 9 hectares réparties dans deux forêts distantes d’environ 10 km. Entre 1984 et 1985, 7 des 10 parcelles ont été exploitées pour le bois d’œuvre, et 4 d’entre elles ont fait l’objet d’une éclaircie par dévitalisation entre 1986 et 1987. Trois parcelles sont demeurées intactes, comme témoins. Dans chaque parcelle, tous les arbres de plus de 30 cm de circonférence situés dans les 4 hectares centraux ont été positionnés et sont suivis chaque année : les circonférences sont mesurées, les morts recensés et les nouveaux individus recrutés positionnés.

Le suivi du devenir de tous ces arbres permet de quantifier l’impact de perturbations d’intensité variable sur les différents processus de la dynamique, et d’en tirer des conclusions, des prédictions et in fine des règles de gestion, en particulier des populations d’arbres exploités. Le dernier bilan réalisé en 2005 a en particulier permis d’attirer l’attention sur la faiblesse de reconstitution du stock exploitable de certaines espèces d’importance commerciale de premier plan. Des études plus précises sur la régénération de quelques-unes de ces espèces sont en cours.

Partenaires

Ministère des Eaux, Forêts, Chasse, Pêche, chargé de l'Environnement (MEFCPE), République centrafricaine.
 Institut Centrafricain de Recherche Forestière (ICRA).
 Université de Bangui (Faculté des Sciences), République centrafricaine.
 Ministère des Affaires Étrangères (MAE, à travers le SCAC de Bangui), France.

Agent(s) de l'unité impliqué(s)

Fidèle Baya, José Madomi (MEFCPE).
 Laurent Cerbonney, Volontaire Civil International du MAE.
 Sylvie Gourlet-Fleury, Bruno Rosset (CIRAD).

Financement

Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, chargé de l'Environnement (MEFCPE), République centrafricaine.
 Ministère des Affaires Etrangères (MAE), France.
 Cirad, France.
 FSP « Forinfo » (MAE).