L’Observatoire de l’Activité Minière en Guyane fête son dixième anniversaire

Cela fait maintenant 10 ans que l’Observatoire de l’Activité Minière en Guyane est opérationnel. Lancé en 2009 sur une initiative commune de la DIREN, de l’ONF (Office National des Forêts) et du CIRAD, cet outil permet quasi quotidiennement de détecter les zones forestières de Guyane impactées par l’orpaillage légal ou illégal.

L’ONF continue à réaliser les traitements, et les données géographiques obtenues sont envoyées aux services de l’Etat (préfecture, parc national, gendarmerie et forces armées). Ces informations ont permis d’avoir un fort impact sur la lutte contre l’orpaillage illégal, et donc sur la dégradation du milieu naturel, notamment à l’intérieur du parc national, le parc amazonien de Guyane (PAG).

En 10 ans l’observatoire a évolué. Il est maintenant piloté directement au niveau du préfet et s’est adapté aux nouvelles techniques. Pour ces dernières, l’observatoire s’est affranchi de la disponibilité des données satellites issues de la station de réception de Cayenne pour se fournir directement auprès de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) des nouvelles données satellitaires de la constellation Sentinel-2 (multi-spectrale à 10 m de résolution et disponible pour l’ensemble de la Guyane tous les 5 jours).

Le CIRAD a réussi là un transfert de compétences qui perdure dans le temps grâce au travail régulier des spécialistes locaux de l’ONF, du parc amazonien de Guyane et, maintenant, de la préfecture. En 10 ans, ce sont plus de 2000 images de tout calibre (Spot, Landsat, Sentinel) qui ont été traitées pour des résultats montrant une baisse sensible des activités, sans toutefois stopper complètement le phénomène de l’orpaillage clandestin en Guyane.

Il faut continuer les efforts et développer de nouvelles astuces et ingéniosités pour contourner les nombreuses adaptations des chercheurs d’or pour échapper à la vigilance des opérateurs de l’observatoire.

Publiée : 12/05/2019