Les valeurs par défaut affinées du GIEC pour les forêts tropicales et subtropicales exigeaient d'être affinées...

Les valeurs par défaut de 2006 étaient basées sur des données de parcelles limitées disponibles à l'époque, les méthodes pour leur dérivation n'étaient pas totalement claires, et aucune distinction n'était faite entre les stades de succession. Dans le cadre de l'Affinement 2019 des Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires de GES, une équipe internationale a mis à jour les valeurs par défaut de l'AGB pour les forêts tropicales et subtropicales en nous basant sur les données de l'AGB provenant de >25000 parcelles dans des forêts naturelles et sur une carte mondiale de l'AGB lorsqu'aucune donnée sur les parcelles n'était disponible.

Les chercheurs ont calculé des valeurs par défaut de l'AGB affinées par continent, zone écologique et stade de succession, et fourni une mesure de l'incertitude. L'AGB des forêts tropicales et subtropicales varie d'un ordre de grandeur entre les continents, les zones écologiques et les stades de succession. Les valeurs par défaut qui ont été affinées reflètent généralement les gradients climatiques des tropiques, avec une AGB plus importante dans les zones plus humides. L'AGB est généralement plus élevé dans les forêts anciennes que dans les forêts secondaires, et plus élevé dans les forêts secondaires plus anciennes (repousse >20 ans et forêts dégradées/abattues) que dans les jeunes forêts secondaires (moins de 20 ans).

Alors que les valeurs par défaut affinées pour les forêts tropicales anciennes sont largement similaires aux valeurs par défaut précédentes de 2006, les nouvelles valeurs par défaut sont 4,0 à 7,7 fois plus faibles pour les jeunes forêts secondaires.

Ainsi, les valeurs affinées modifieront fortement les stocks et les flux de carbone estimés, et soulignent l'importance cruciale de la conservation des forêts anciennes. Les chercheurs ont ainsi fourni une approche reproductible pour faciliter les affinements futurs et encouragent les efforts ciblés pour établir des parcelles permanentes dans les zones où les données sont insuffisantes.