Une évaluation des facteurs déterminants de la tolérance de la faune dans la zone de conservation transfrontalière de Kavango-Zambezi au Zimbabwe

L'interaction entre l'homme et la faune est une question complexe qui a des implications positives et négatives pour l'homme et la faune qui partagent le même habitat. Le modèle de tolérance à la vie sauvage (WTM) est utilisable comme cadre théorique pour déterminer les facteurs qui affectent la tolérance à l'égard de l'éléphant de savane africain (Loxodonta africana), du babouin chacma (Papio ursinus) et de la hyène tachetée (Crocuta crocuta) chez les populations indigènes Tonga du Zimbabwe.

La modélisation par équations structurelles permet d'identifier les voies de causalité afin de déterminer quelles variables - à savoir l'exposition, les interactions positives et négatives, les coûts et les bénéfices - affectent la tolérance.

Les avantages intangibles sont les déterminants les plus significatifs de la tolérance pour les trois espèces. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les coûts tangibles n'ont aucun effet sur la tolérance des trois espèces.

La réduction de l'exposition semble également avoir un effet médiateur important sur les coûts tangibles et intangibles des trois espèces.

Les facteurs socio-économiques et culturels permettent d'expliquer les différences d'attitude des communautés à l'égard des trois espèces.

Il convient de mettre davantage l'accent sur la sensibilisation aux avantages immatériels, tels que les services écosystémiques fournis par les espèces.

Il est recommandé d'utiliser le modèle de tolérance à la vie sauvage (WTM) pour  établir une stratégie d'atténuation pour les communautés ciblées.

Cela permet de mener ensuite une étude "avant-après-contrôle-impact" (BACI) pour évaluer l'impact réel de ces stratégies d'atténuation sur la tolérance des communautés à l'égard de la faune sauvage.

Publiée : 02/01/2024