Quelles valeurs attribue-t-on à la faune sauvage en Afrique centrale ?

Les résultats d'une très intéressante enquête sur les valeurs des Bantous et des pygmées Yaka à l'égard de la faune sauvage, au nord du Congo, ont été publiés dans la revue Human Ecology. Claude Garcia (UPR Forêts et Sociétés) en est l'un des auteurs.

Résumé de l'article :

Cette étude des valeurs attribuées à la faune sauvage par les peuplades bantoues et pygmées yaka (n = 200) dans le nord du Congo a identifié et analysé deux orientations de valeurs fauniques - "anthropocentriques" et "biocentriques" - fortement représentées dans tous les segments des deux sociétés, probablement motivées par une forte dépendance à l'égard de la viande de brousse et des conflits homme-faune, et liées à des attitudes qui approuvent l'abattage des animaux pour le bénéfice de l'homme. L'orientation "biocentrique" était plus fréquente chez les hommes formellement éduqués qui ne chassent pas et qui n'ont aucun lien positif avec les attitudes favorables à la conservation. Les stratégies de gestion de la faune sauvage devraient envisager d'inclure 1) l'exploitation durable de la faune sauvage locale, 2) des projets de subsistance qui fournissent une réelle alternative à la chasse, et 3) l'atténuation des conflits entre les hommes et la faune.

Publiée : 21/11/2017